Tes poils se dressent
Sous mes caresses
Léger comme une plume
Un léger parfum je hume
Sous le toucher de ma main
Je ressens tes frissons
Et la pointe de tes seins
Se dresse comme un hérisson
Je descends plus bas
Et fait le tour de ceux-là
Mignonne à tout casser
D'ailleurs je vais en croquer
C'est maintenant mes lèvres
Qui caressent ta peau douce
C'est à donner la fièvre
À l'herbe qui pousse
Je tète une de ces pointes
Si douce et si belle
L'autre dans son coin
me fait de l'oil et m'appelle
Le duvet de ton ventre
Me fait penser à une antre
Où je pouvais me réfugier
Pour être tranquille et pour penser
Ce petit creux pas très loin
N'est peut-être rien
Mais je l'embrasse quand même
Car c'est une partie de ton domaine
Tu commences à te recroqueviller
Sous mes caresses et mes baisers
J'en arrive à des étendues gardées
Et qui ferait rougir le monde entier
Un petit gémissement
Je crus entendre un instant
Serait-ce du plaisir
Sous ces caresses de délire
C'est à présent un livre entier
Qui s'ouvre à mes baisers
Pas besoin de dictionnaire
Devant ces merveilles extraordinaires
Mais oui c'est bien un cri
Te serais-tu mise à rugir
Ou bien à jouir
Devant mes baisers exquis
Je continue à te déguster
Comme une rare denrée
Et continue à effleurer
Ces jambes qui se sont écartées
Je prends tout mon temps
Pour finir le goûter
Jusqu'au talon je descends
Et après je vais m'exalter.
04.04.2000