LA PLUME DE DAVID ALEXANDRE LIEBERMANN

Corps

Tes poils se dressent

Sous mes caresses

Léger comme une plume

Un léger parfum je hume

 

Sous le toucher de ma main

Je ressens tes frissons

Et la pointe de tes seins

Se dresse comme un hérisson

 

Je descends plus bas

Et fait le tour de ceux-là

Mignonne à tout casser

D'ailleurs je vais en croquer

 

C'est maintenant mes lèvres

Qui caressent ta peau douce

C'est à donner la fièvre

À l'herbe qui pousse

 

Je tète une de ces pointes

Si douce et si belle

L'autre dans son coin

me fait de l'oil et m'appelle

 

Le duvet de ton ventre

Me fait penser à une antre

Où je pouvais me réfugier

Pour être tranquille et pour penser

 

Ce petit creux pas très loin

N'est peut-être rien

Mais je l'embrasse quand même

Car c'est une partie de ton domaine

 

Tu commences à te recroqueviller

Sous mes caresses et mes baisers

J'en arrive à des étendues gardées

Et qui ferait rougir le monde entier

 

Un petit gémissement

Je crus entendre un instant

Serait-ce du plaisir

Sous ces caresses de délire

 

C'est à présent un livre entier

Qui s'ouvre à mes baisers

Pas besoin de dictionnaire

Devant ces merveilles extraordinaires

 

Mais oui c'est bien un cri

Te serais-tu mise à rugir

Ou bien à jouir

Devant mes baisers exquis

 

Je continue à te déguster

Comme une rare denrée

Et continue à effleurer

Ces jambes qui se sont écartées

 

Je prends tout mon temps

Pour finir le goûter

Jusqu'au talon je descends

Et après je vais m'exalter.

 

04.04.2000
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