LA PLUME DE DAVID ALEXANDRE LIEBERMANN

Aveugle

Es-tu aveugle à ce point

Pour que tu ne voies rien

Des sentiments qui brûlent en moi

Depuis que je t'ai vue la première fois

 

Tant d'années se sont écoulées

Tant d'encre j'ai versé

Et ma plume j'ai malmené

Pour transformer le mot amour en amitié

 

Je te connais parcoeur

Dans ma mémoire

Et dans mon coeur

À en perdre l'espoir

Et en avoir peur

 

L'autre soir lorsqu'on a dansé

J'ai été à deux doigts de t'embrasser

Mais la peur de te voir t'en aller

M'a en un coup stoppé

 

Un jour fort éloigné

Lorsqu'on sera vieux

Tous les deux

J'oserai te l'avouer

 

Peut-être même avant cela

Car mon coeur me fait mal

Et mes pensées ne font que ça

Je veux prendre les rails

 

Venir te rejoindre là-bas

Abandonner tout pour toi

Je l'ai déjà fait une fois

Mais tu n'étais déjà plus là

 

Mes rares moments de bonheur

Étaient avec tes lettres

J'oubliais mes malheurs

Et pouvais recommencer à émettre

 

J'ai parfois l'impression

D'être ton mari

Avec pour mission

D'être ton ami

 

On dit que les plus beaux mariages

Sont ceux qui durent à vie

Ils font partie du paysage

Par l'intimité des amis

 

Tu ne peux pas savoir

À quel point c'est dur pour moi

De te voir sans m'émouvoir

Et sans gueuler mon amour pour toi

 

J'ai peur après tant d'années

De te voir me rejeter

Pour ne jamais t'avoir dit la vérité

Sur le fait que tu étais mon aimée

 

Comment pourrais-je te le dire

Sans pour cela te blesser

Ou même pire

Sans te casser

 

Je crois qu'il sera plus sage

De ne rien dire et de sauvegarder

Ce doux visage

Et notre amitié

 

Afin que je puisse continuer

À te voir et à te contempler

Parfois même à pleurer

En voyant un autre t'aimer.

17.04.2000

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